On est pas que crédule
Jeunes sans solution, professionnels désemparés
Le 27/04/2021
Jeunes sans solution, professionnels désemparés - Syndicalisme Hebdo | CFDT
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Les cabines de désinfection, une solution «complètement débile» pour rouvrir les lieux publics
Le 27/04/2021
Les cabines de désinfection, une solution «complètement débile» pour rouvrir les lieux publics (msn.com)
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Coronavirus : ce que les médecins ont découvert dans le corps des malades décédés
Le 27/04/2021
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Des masques qui ne protègent pas du Covid mais sont tellement drôles...
Le 27/04/2021
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Les réseaux sociaux : pérégrinations dans un univers particulier…
Le 26/04/2021
Les réseaux sociaux n'en sont pas à essuyer leurs premières critiques et controverses... A juste titre, selon quelques expériences :
Les doutes
Des le début on se prend facilement au jeu, ça devient même une sorte de compétition où l'on ne comprend pas toujours ce qui s'y déroule et même si l'on comprend, ça parait tellement ubuesque, qu'il semble déraisonnable d'évoquer les faits dont vous êtes témoins. Vous voila, d'hors et déjà acteurs de cette "saine" course-compétition aux "amis", l'heur du machiavélique système qui va vous emfermer et vous transformer en esclave docile servant de quelques intérêts particuliers.
Si, officiellement, leurs conditions d'utilisation interdisent aux utilisateurs de publier des contenus à caractère haineux ou discriminatoire, dans les faits, de tels contenus sont bel et bien régulièrement publiés dans la plus totale impunité. Ainsi, en mai 2017, le Guardian publie une enquête indiquant que les modérateurs de Facebook ont reçu pour instruction de tolérer les posts négationnistes et contestant la véracité de la Shoah sauf si ceux-ci sont signalés et publiés à partir de certains pays (France, Allemagne, Autriche, Israël) où de tels propos sont illégaux et punissables de peines d’emprisonnement, ce seulement afin d’éviter le risque de procès et d’amendes contre Facebook qui engage sa responsabilité en tant que plateforme médiatique. Les enquêtes de certains médias viennent, effectivement, corroborer ces constations : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/video-cash-investigation-dans-la-peau-dun-moderateur-de-contenu-facebook_3623293.html, https://theworldnews.net/fr-news/les-moderateurs-de-facebook-sont-en-grande-souffrance-psychologique.
Les atteintes à la vie privé
Depuis leur création, ils font l'objet de controverse concernant le respect de la vie privée des utilisateurs. Ils utilise, en effet, les informations personnelles des utilisateurs afin d'introduire des publicités ciblées qui sont adaptées à leur profil et vendent les informations livrées par les utilisateurs à des entreprises privées, comme c'est indiqué dans leurs chartes concernant la vie privée5. Ces chartes indiquent, par ailleurs, que ces plateformes peuvent aller récolter des informations sur les membres à partir de sources extérieures comme les journaux, des blogs et d'autres sources sur Internet.
Les informations sur les utilisateurs sont également collectées par celles-ci pour améliorer leurs bases de données et permettre à leurs clients de mieux cibler les publicités. En connaissant les comportements de consommation des utilisateurs de ces plateformes, les sites tiers peuvent, grâce à celles-ci, utiliser les informations amassées par elles, vous envoyer des publicités ciblées en fonction de différentes caractéristiques des profils. Celles-ci pouvant, par exemple, contenir des données sur : le niveau d'études, les opinions politiques, la religion, les emplois occupés. Depuis le 17 janvier 2011, l'adresse et le téléphone mobile ont été ajoutés.
Le contrat passé avec les utilisateurs de ces plateformes spécifie que toutes les données entrées sur le site (messages, éléments de profils, photos, etc.) ont leurs droits concédés sous licence à celles-ci qui ont le droit de les utiliser pour des publicités, de les revendre à des tiers, de les sous-licencier. Le 4 février 2009, Facebook a même modifié ses conditions d'utilisation et a inventé le principe d'une « licence perpétuelle sur tout le contenu déposé » (articles, photos, vidéos...) par un utilisateur, y compris les contenus supprimés. Devant le tollé provoqué, l'entreprise a fait marche arrière deux semaines plus tard.
Certaines plateformes, utilisent, également, des logiciels publicitaire qui permettent à des sites Internet intégrant un script d'envoyer des informations sur les actions d'un membre de ces plateformes sur leur site (un achat, un jeu, etc.) aux "amis" de ces membres, ou de mettre ces informations dans un journal sur leur page personnelle. Cette forme de marketing est considérée comme très efficace, car elle passe par les réseaux sociaux et non par l'interpellation directe des personnes par la publicité.
Voici un extrait particulièrement significatif des conditions de cession de droits au profit de Facebook :« Pour le contenu protégé par les droits de propriété intellectuelle, comme les photos ou vidéos (« propriété intellectuelle »), vous nous donnez spécifiquement la permission suivante, conformément à vos paramètres de confidentialité et paramètres d'application : vous nous accordez une licence non exclusive, transférable, sous-licenciable, sans redevance et mondiale pour l'utilisation des contenus de propriété intellectuelle que vous publiez sur Facebook ou en relation à Facebook (« licence de propriété intellectuelle »). Cette licence de propriété intellectuelle se termine lorsque vous supprimez vos contenus de propriété intellectuelle ou votre compte, sauf si votre compte est partagé avec d'autres personnes qui ne l'ont pas supprimé ».
Au début du mois de janvier 2014, deux internautes américains ont déposé plainte contre le réseau social, le soupçonnant d'analyser tous messages privés accompagné d'une URL, pour ensuite les compiler afin de dresser un profil détaillé sur l'auteur du message. Ce profil serait par la suite revendu à des tiers.
Le 1er avril 2015, à la suite d'une étude commandée par la Commission de la protection de la vie privée de Belgique, Facebook a été accusé de pister les internautes, même en dehors de Facebook, et même des internautes ne possédant pas de compte Facebook.
De nombreuses ONG de défense des droits de l'homme et de la vie privée des personnes s'inquiètent de cette nouvelle manière de récolter des informations sur les internautes et de les utiliser. Elles la considèrent comme d'autant plus pernicieuse qu'elle se met en œuvre avec la parfaite collaboration des utilisateurs, qui n'ont pas nécessairement conscience des dangers d'une telle concentration d'informations entre les mains d'une entreprise privée, de leur vente à d'autres entreprises, ou de leur mise à disposition aux autorités fédérales américaines à leur demande. Il semblerait également que les employés de Facebook puissent avoir accès aux pages de tous les utilisateurs du service.
Il est même possible de penser, que ces plateformes vont jusqu'à créer des « profils fantômes » en collectant illégalement des données sur des personnes n'ayant jamais créé de compte sur le site.
Le 2 juillet 2014, Facebook a réalisé une étude sur les émotions des internautes, basée sur les informations d'utilisateurs manipulés. Cette étude a expliqué comment Facebook a modifié les informations de près de 700 000 utilisateurs anglosaxons pour étudier la « contagion émotionnelle » dans les groupes.
En mars 2019, à New York, des procureurs fédéraux ouvrent une enquête pénale sur l'accès aux données des utilisateurs que Facebook a accordé à certaines grandes entreprises du numérique, Apple, Netflix, Spotify, Amazon ou Yahoo par exemple. Le 13 aout 2019, Facebook reconnait avoir écouté et retranscrit des conversations privées tenues via Messenger afin d'améliorer le ciblage publicitaire. Mark Zuckerberg avait, pourtant, affirmé ne pas faire ça lors d'une audition devant le congrès en avril 2018.
La manière dont elles exploitent et gèrent les données personnelles de leurs utilisateurs permet de les inclurent dans ce que l’on appelle l'économie de la surveillance. L’une des caractéristiques les plus importantes de cette nouvelle forme de capitalisme, qui a débuté approximativement à partir de la seconde moitié des années 2000, est l’introduction d’une nouvelle logique d'accumulation qui implique un changement des relations de pouvoir, où la prédiction et la modification du comportement humain jouent le rôle principal à travers l’analyse et le traitement de données obtenues grâce au fait que la vie quotidienne d'un tiers des êtres humains sur la planète est médiatisée par un ordinateur.
Dans ce contexte, ces plateformes ont amené les communautés à remplacer la confiance mutuelle, comme on pourrait la trouver dans une relation médecin-patient, par un système de récompenses et de sanctions, car elles disposent de la capacité unilatérale de réglementer et de sanctionner, de sorte qu'au lieu de renforcer les liens entre les personnes, objectif largement diffusé officiellement, elles les minerait et renforcerait la concentration du pouvoir dans la mesure où les citoyens n’auraient aucun contrôle sur ce qu’ils font des données qu’ils fournissent, comme c’est arrivé dans le cas de Cambrige Analytica, car les options de gestion des informations personnelles sont limitées.
Conséquences : les informations sur la vie privée publiées sur ces plateformes peuvent être lues et utilisées par des personnes à qui elles n'étaient pas initialement destinées. Certaines entreprises les utilisent pour recueillir des informations sur leurs employés tandis que des recruteurs s'en servent pour leur sélection de candidats : « Les recruteurs appuyaient parfois un refus d'embauche sur des détails privés ainsi collectés ». Par ailleurs, certains parents se servent de Facebook pour surveiller la vie de leurs enfants.
Les renseignements généraux puis la direction centrale du renseignement intérieur peuvent aussi collecter des informations et compléter leurs fichiers. C'est une forme de fichage volontaire.
Polémiques
Face à l'ampleur des menaces provoquées par ce nouveau système publicitaire, Mark Zuckerberg a présenté ses excuses aux utilisateurs de Facebook et a indiqué qu'il ne voulait plus faire partie du système). Force est de constater que certaines dérives existent bel et bien encore et son exploitées par quelques entités "bien attentionées"... Les données continuent donc à être récoltées, et la vie privée des utilisateurs, donc, à être surveillée.
Bouton « J'aime » : le 20 août 2011, une région d'Allemagne, le Land Schleswig-Holstein, a ordonné que tous les sites hébergés dans cette région retirent le bouton "J'aime" de ces sites. Le commissaire à la protection des données privées du Land, qui a mis en place cette réglementation, la justifie par le fait que ce bouton enfreint les lois allemandes et européennes en matière de protection des données privées car il permet à ces plateformes de récupérer des données y compris d'utilisateurs non membres du réseau social. De quoi se poser certaines questions, non ? Surtout quand quelques gourous bien attentionés vous recommande dogmatiquement et "gentilement" de ne pas vous poser de questions...
Absence de démocratie : Dans une tribune du 14 août, Mahor Chiche a dénoncé dans "Le Monde" l'absence de démocratie sur ces plateformes et la possibilité pour elles de bannir des membres ou d'empecher des pubilications sur la seule foi de dénonciations.
Reut Zukerman : information reprise par le magazine allemand d’investigation "Der Spiegel" et le journal en ligne français Rue89 : le portrait d’une jeune femme israélienne, Reut Zukerman, suspectée d’avoir été créée par le Hezbollah, dans le but de soutirer des informations aux soldats israéliens. Reut Zukerman a ainsi convaincu deux cents soldats ou réservistes israéliens de devenir ses « amis », afin de les faire parler. Ils auraient, de cette façon, rapporté à leur copine virtuelle des noms de soldats, du jargon, des codes secrets et des descriptions détaillées des bases militaires ». Les services secrets israéliens utiliseraient également ce type de plateforme pour recruter des informateurs palestiniens dans la bande de Gaza.
Boycott de BP : À la suite de l'explosion de la plate-forme pétrolière "Deepwater Horizon" (louée par la compagnie pétrolière BP), un groupe s'est constitué sur Facebook réunissant presque un million de membres. Le 29 juin 2010, le groupe a été fermé sans aucun avertissement de la part de Facebook. Cela a provoqué une avalanche de critiques à l'encontre de Facebook et de sa volonté de censurer le réseau social. Facebook a annoncé de son côté que le groupe a été fermé accidentellement par un système automatique. Cette explication a été rejetée par des sites comme change.org. Le groupe a ensuite été rétabli.
L'Origine du monde : certains comptes Facebook sont, aussi, désactivés lorsqu’ils mettent en ligne cette peinture de Courbet, qui avait fait scandale au XIXème siècle. Il faut dire aussi que ça fonctionne avec d'autres choses. La désactivation du compte est quasi immédiate, sans préavis et parfois sans explications, comme avec certains grands gourous adeptent de la « censure » lorsque les arguments développés ne vont pas dans leur sens.
Manipulations à visée idéologique : En mai 2016, des anciens employés de Facebook révèlent qu'à l'époque où ils travaillaient pour l'entreprise, les sujets remontés parmi les "contenus populaires" étaient sélectionnés par une équipe de curateurs qui écartaient délibérément les sujets politiques à tendance conservatrice. À l'inverse, certains sujets peu populaires, comme le mouvement Black Lives Matter, étaient remontés manuellement par l'équipe. Selon l'AFP, ce traitement éditorialisé n'aurait pas été le résultat d'instructions données par la direction mais serait venu de l'initiative de « jeunes journalistes orientés par leurs opinions politiques marquées à gauche ». En revanche, des consignes ont été données pour que des sujets, tels le mouvement militant Black Lives Matter, ne suscitant pas d'intérêt suffisant soient pourtant intégrés aux tendances.
Depuis novembre 2009, Facebook est également bloqué aux utilisateurs vietnamiens, sur décision du gouvernement local, mais aussi en Chine.
Bref, le développement de ces plateformes est déjà largement commenté du fait de l'ampleur du phénomène et de ses implications en termes de comportements sociaux. Reste que les liens développés via ces plateformes sont, généralement, faibles en oposision aux liens forts de l'amitié au sens classique. Cela reste néanmoins une chance, de par la puissance du réseau, de diffuser de l'information.Ces plateformes sont donc comme un pharmakon (un objet technique portant en potentiel le poison comme le remède), automatisant techniquement la relation d'amitié et contribuant à la misère symbolique des individus.
Ces plateformes possèdent donc un «règlement de la communauté», stipulant que les contenus violents, pornographiques et discriminatoires sont proscrits sur leur réseau social. Néanmoins, plusieurs critiques ont pointé du doigt l'inutilité de ces règlements, des utilisateurs pouvant l'enfreindre en toute impunité. C'est donc la porte ouverte à toutes les dérives en se basant uniquement sur les sensibilités d'une personne toute puissante.
Effets psychologiques
Jalousie : les réseaux sociaux ont tendance à rendre les individus envieux et malheureux à la suite des différents aspects positifs émis par leurs contacts.
Stress : Des recherches effectuées par des psychologues de l'unversite Napier d'Edimbourg ont démontré que les réseaux sociaux, tel que Facebook, ajoute du stress au quotidien de ses utilisateurs. Les causes du stress incluent la peur de manquer une information sociale importante, la peur d'offenser des contacts, la gêne ou la culpabilité d'être rejeté par les autres utilisateurs par le biais d'ajouts ou de suppressions de contacts, la peur d'être le centre d'attention, et la peur d'être jugé vis-à-vis des contacts ajoutés. Un bon nombre d'individus inscrits à ces réseaux pour des buts positifs ont montré que le site avait un impact négatif sur leur vie quotidienne.
Poursuites judiciaires : les réseaux sociaux sont aussi des plateformes pour « complicité d'incitation à la haine et à la violence ». Ainsi, il n'est pas rare d'y trouver des groupes nazis, homophobes et racistes ; de quoi se poser des questions légitimes sur la modération de ceux-ci. Ces plateformes sociales sont donc des hébergeurs pour des groupes incitant à la haine et à la violence.
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