On est pas que crédule
Organiser un porteur de paroles
Le 07/01/2022
Pourquoi c’est important ?
Cette action permet de déclencher des conversations avec les passant·es en affichant une question « polémique » dans la rue qui fera réagir nos citoyen·nes. Ce n'est pas uniquement recueillir l'opinion du peuple, c'est, aussi, être capable de l'analyser. Cela commence à petite échelle en réinstallant une discussion, peut-être politique, dans l’espace public. L’idée est d’aménager un espace où la parole de chacun·e est prise en compte et auquel tout le monde peut participer, sans forcément être d’accord. Cette action permet aux gens d’être écoutés et d’écouter eux-même plus facilement ce que les autres ont à dire. Cela crée du lien social dans un quartier ou un village.
Comment faire ?
- Choisissez un lieu passant et écrivez au feutre sur un carton ou le dos d’une affiche une question que vous avez déterminée au préalable. Cette question peut être polémique ou a priori non. Vous pouvez, par exemple, demander :
- Qu’est ce qui vous met en colère ?
- Qu’est ce qui vous rend heureux ?
- L’égalité, ça n’existera jamais ?
- C’est quand la dernière fois que vous vous êtes sentis étrangers ?
- C’est quand la dernière fois que vous vous êtes sentis trahis ?
- Vous sentez-vous en crise ?
- Vous parlez politique à la maison ?
- Les politiques, tous pourris ?
- Une autre république, pourquoi pas ?
- Ce que j’aimerais comme démocratie
Les questions doivent inviter chacun à raconter sa propre envie, pour que chacun puisse se sentir à l’aise et ne soit pas tenté de jeter l’éponge en disant « je n’y connais rien » ou « ça ne m’intéresse pas ». Dans chaque expérience personnelle, il y a du politique !
- Une fois la question accrochée à une ficelle (entre deux poteaux par exemple), n’hésitez pas à interpeller les passant·es et engager la conversation avec eux.
- Sur un bout de carton, notez un moment de la conversation ou une phrase (positive ou négative) qui vous semble illustrer la discussion que vous avez eue. Accrochez la réponse sur la ficelle. Cela formera un « mur » de paroles que les passant·es iront regarder et commenteront.
- N’hésitez pas à installer une petite table avec votre matériel et du café, par exemple, s’il ne fait pas chaud.
- N’hésitez pas à prendre des photos et à les publier sur Facebook et Twitter !
- Commentaires textes : Écrire
Organiser un débat de rue
Le 07/01/2022
Pourquoi c’est important ?
Comme pour le porteur de paroles, cette action permet de réinstaller du débat dans l’espace public et d’instituer un espace complètement libre et ouvert. Les débats de rue permettent d’affiner ses arguments et d’apprendre à répondre à ceux des autres. De plus, ce mode d’action permet de populariser certains sujets de débat pour contourner ceux que quelques personnages dominants nous imposent.
Comment faire ?
- Installez-vous dans un espace passant avec un sujet de débat que vous avez d’abord déterminé. Vous pouvez vous inspirer des exemples suivants :
- « On ne peut rien faire en attendant les prochaines élections. »
- « Quoi qu’on fasse il y aura toujours des SDF. »
- « Peut-on se passer du nucléaire ? »
- « Les médias ne sont pas assez pluralistes »
- « Notre république est-elle exemplaire ? »
La question sera toujours volontairement très clivante, car on va chercher à démarrer le débat avec deux camps : les « pour » et les « contre », ceux qui répondent « oui » et ceux qui répondent « non ». Ces deux camps sont délimités dans l’espace avec une ligne imaginaire (ou tracée à la craie).
- L’animateur ou l’animatrice invite chaque camp à se constituer (s’il y a un déséquilibre, les « complices » se répartissent de manière à rééquilibrer les deux camps et ainsi amorcer le débat). Il ou elle donne ensuite la consigne à chacun·e de préparer durant 3 minutes un maximum d’arguments avec ses voisins et voisines de son propre camp.
- Ensuite, l’animateur ou l’animatrice donne la parole à chaque camp, à tour de rôle, en précisant que chaque personne ne prendra la parole qu’une fois pour commencer – cela évite de laisser systématiquement la parole aux plus à l’aise et de faire renoncer les autres.
- Après chaque prise de parole, on demande à chaque participant·e de l’autre camp de se poser la question « est-ce que l’argument est efficace ? ». Si oui, il ou elle doit se déplacer vers l’autre camp pour montrer non pas qu’il ou elle a trahi sa conviction profonde mais que l’argument d’en face fonctionne bien.
- Il faut inviter chacun·e à jouer le jeu. Ce type de débat sans mouvement, c’est un débat raté. Ne pas hésiter à relancer les participant·e·s à chaque fois et à leur dire qu’ils ou elles sont « têtu·es » s’ils ou elles s’accrochent à leur camp. Comme il s’agit de « complices », ils ou elle doivent bien avoir intégré cet impératif à l’avance : le mouvement donnera aux passant·es l’image d’un débat vivant et joyeux qui les invitera à se prendre au jeu. Les « complices », tout en se prêtant au débat, doivent aussi veiller à encourager discrètement et individuellement celles et ceux qui n’osent pas faire le premier pas et qui se tiennent à proximité. Ils peuvent leur demander un argument en prétextant être à cours. Le tout est d’inclure les gens et d’être accueillant·e·s.
- Le débat se conclut quand on a fait le tour des arguments. On peut alors passer à une autre question — parfois suggérée par les participants — où reprendre une discussion plus informelle avec les personnes qui se sont arrêtées.
- Si vous avez pris des photos, n’hésitez pas à les publier sur Facebook ou Twitter !
- Commentaires textes : Écrire
Organiser un apéro avec un groupe de soutiens potentiels ou une réunion d’appartement
Le 07/01/2022
Pourquoi c’est important ?
Les événements à la maison ou dans un café permettent de rassembler dans une ambiance conviviale et décontractée des potentiels soutiens que vous connaissez (vos ami·es, vos voisin·e·s ou vos collègues, par exemple). C’est l’occasion de faire un événement à votre manière pour discuter et convaincre.
Ce petit événement peut prendre différentes formes : écoute collective d’une intervention télévisée ou d’une émission sur une chaîne YouTube, prolongée d’un débat, apéro de présentation et de discussion de projet, etc. Il peut également s’agir d’une simple invitation à boire un verre ou un café pour parler de divers sujets.
La proximité géographique et le cadre convivial vous permettront d’inviter des personnes de votre entourage qui se disent peu intéressées par le sujet ou réticentes à se rendre à une réunion plus formelle.
Comment faire ?
- Fixer un jour et une date, plutôt en soirée ou en week-end pour qu’un maximum de personnes soient disponibles.
- Réalisez une liste des personnes que vous souhaitez inviter, un groupe d’amis, de collègues, de voisin·es. Vous pouvez également faire une petite affichette d’informations dans votre immeuble.
- Signalez votre événement sur les réseaux sociaux.
- Pour ce type d’événement convivial, il peut également être intéressant de fixer comme règle pour chaque personnes d’inviter un ou deux ami·e·s, collègues, proches pas encore convaincu·es.
- Si vous l’organisez chez vous, prévoyez des choses à boire et à manger. Pensez également à prévoir quelques éléments pour lancer la discussion. N’hésitez pas, par exemple, à avoir un peu de matériel sur lequel vous appuyer pour échanger (tracts ou autres choses). Il peut également être intéressant de laisser à chacun·e des participant·es un exemplaire d’un document à la fin de l’événement pour qu’il puisse le lire à tête reposée.
- Prenez le contact des personnes intéressées pour continuer à agir autour du projet afin de créer, avec elles, un groupe ou d'en rejoindre, à plusieurs, un près de chez vous.
- Répétez à l’envie, et postez des photos, des vidéos ou des textes racontant votre événement sur Facebook, Twitter ou sur la page de celui-ci.
- Commentaires textes : Écrire
Organiser une écoute collective
Le 07/01/2022
Pourquoi c’est important ?
Les passages médias et les émissions en ligne de porte paroles sont des moments clés. Ces émissions permettent de convaincre nombre d’indécis·es, mais également de donner des arguments aux militant·es pour défendre le point de vue.
Organiser une écoute collective permet de rassembler dans une ambiance conviviale et décontractée des potentiel·les soutiens que vous connaissez (vos ami·es, vos voisin·e·s ou vos collègues, par exemple), comme des militant·es. C’est l’occasion de faire un événement à votre manière pour discuter et convaincre autour du point de vue développé.
La proximité géographique et le cadre convivial vous permettront d’inviter des personnes de votre entourage qui se disent peu intéressées par le sujet et seraient réticentes à se rendre à une réunion plus formelle.
Comment faire ?
- Identifier une émission télévisée ou une émission diffusée en direct sur une chaîne YouTube qui aurait lieu plutôt en soirée ou en week-end pour qu’un maximum de personnes puissent se rendre disponibles.
- Choisissez une émission qui dure au moins une demi-heure.
- Réalisez une liste des personnes que vous souhaitez inviter, un groupe d’ami·es, de collègues, de voisin·es. Vous pouvez également faire une petite affichette d’informations dans votre immeuble.
- Créez un événement sur les réseaux sociaux pour annoncer votre écoute collective.
- Pour ce type d’événement convivial, il peut également être intéressant de demander à chacun·e d’inviter un ou deux ami·es, collègues ou proches qui ne seraient pas encore convaincu·es mais pourraient l’être.
- Pendant l’émission pensez à inciter les personnes présentes à commenter l’émission en direct sur les réseaux sociaux.
- Si vous organisez l’écoute collective chez vous, prévoyez des choses à boire et à manger. N’hésitez pas à avoir un peu de matériel sur lequel vous appuyer pour échanger (tracts ou autres choses). Il peut également être intéressant de laisser à chacun·e des participant·es un exemplaire d’un document à la fin de l’événement pour qu’il ou elle puisse le lire à tête reposée.
- Prenez le contact des personnes intéressées pour continuer à agir sur le projet afin de créer avec elles un groupe ou de leur proposer d’en rejoindre un près de chez vous.
- N’hésitez pas à poster des photos, des vidéos ou des textes racontant votre événement sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter.
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Distribuer des tracts
Le 07/01/2022
Pourquoi c’est important ?
Distribuer des tracts permet de diffuser des idées à de nombreuses personnes. Cela permet d’échanger directement avec les citoyen·ne·s, de les convaincre des campagnes et de les inciter à rejoindre un mouvement.
Comment faire ?
- Se fournir en tracts ;
- Indiquer votre événement sur un réseau social ;
- Repérez les lieux où l’on peut distribuer : marchés, gares, stations de métro, sortie des grandes surfaces (attention les parkings sont des lieux privés où il peut être interdit de distribuer), tout autre lieu où de nombreuses personnes passent.
- Construisez votre équipe de tractage. Il faut être au moins deux. En fonction des lieux, il peut être nécessaire d’être plus nombreux.
- Distribuez les tracts. Voici quelques conseils :
- Avant de distribuer, il peut être intéressant d’installer une petite table pliante avec des affiches pour que les gens sachent de loin de quoi il s'agit. Cette table peut également servir à faire signer les gens sur une pétition ou à leur proposer des exemplaires d'ouvrages.
- Lorsque l’on distribue, il faut aller vers les citoyen·ne·s en leur souriant, les saluant et en lançant un des slogans du tract. Plus vous serez dynamiques, plus les gens auront tendance à prendre le tract que vous leur tendez. Vous pouvez utiliser l’humour comme moyen d’attirer l’attention (attention à ne pas être maladroit·e dans ce que vous dites).
- Il ne faut pas hésiter à engager la conversation lorsque vous sentez qu’il y a un retour favorable, que les gens ont des questions à poser ou ont envie de discuter.
- Quand on distribue des tracts dans un nouveau lieu, on est souvent moins bien accueilli. Persévérez ! Vous verrez qu’au bout de quelques diffusions de tracts, l’accueil sera meilleur.
- Commentaires textes : Écrire